À l’heure où nombre d’entreprises sont en pénurie de main d’œuvre, l’embauche d’alternants peut se révéler être un outil de recrutement pour faire face à des besoins de mains-d’œuvre.


La formation d’un salarié en alternance (articulation de temps de formation pratique en entreprise et théorique en établissement de formation) facilite son intégration dans l’entreprise et lui permet d’acquérir des savoir-faire spécifiques. Elle favorise ainsi une embauche en confiance à l’issue de sa formation.

Deux types de contrats sont possibles :

1-Le contrat d’apprentissage

Il a pour but d’obtenir un diplôme d’État (CAP, Baccalauréat, BTS, Licence, Master…) ou un titre à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles.

Public visé : Avoir entre 16 et 29 ans révolus. Possibilité toutefois de conclure un contrat d’apprentissage, au-delà de 30 ans, si l’apprenti est reconnu travailleur handicapé, sportif de haut niveau ou s’il a un projet de création ou de reprise d’entreprise nécessitant le diplôme préparé.

Il peut être signé au plus tôt 3 mois avant et au plus tard 3 mois après le début de la formation. Majoritairement, les cours en CFA débutent en septembre… c’est donc le moment opportun.

2-Le contrat de professionnalisation

Il a pour but d’acquérir une qualification professionnelle reconnue (un diplôme ou un titre professionnel enregistré dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ; un certificat de qualification professionnelle (CQP) ; une qualification reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale).

Public visé : Avoir entre 16 et 25 ans ; ou être demandeur d’emploi et être âgé de 26 ans et plus ; ou être bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), de l’allocation adulte handicapé (AAH) ou avoir bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI).

Ces deux contrats sont conclus en contrat à durée limitée ou dans le cadre d’un CDI.

Qui s’occupe du contrat ?

Dans les deux cas, ces contrats spécifiques sont établis par votre OPCO (opérateur de compétences) ou la chambre consulaire dont vous dépendez (CCI ou chambre de métiers) pour les apprentis. Le contrat de travail est souvent facturé.

Quelle rémunération ?

– Pour les apprentis, la rémunération varie en fonction de son âge ; en outre, sa rémunération progresse chaque nouvelle année d’exécution de son contrat. Le salaire minimum perçu par l’apprenti correspond à un pourcentage du Smic ou du SMC (salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé) pour les 21 ans et plus.
– Pour les contrats de professionnalisation, la rémunération varie en fonction du niveau de la formation initiale et de l’âge.

Les aides financières à l’apprentissage devraient être prolongées jusqu’à fin 2022. Le ministre du travail, Olivier Dussopt, a annoncé que le régime actuel des aides à l’apprentissage, en vigueur depuis juillet 2020 et qui devait prendre fin le 30 juin prochain, devrait être prolongé au moins jusqu’à la fin de l’année 2022. Actuellement, l’aide est versée pour la première année d’exécution du contrat d’apprentissage et s’élève à 5 000 Euros pour l’embauche d’un mineur, et à 8 000 € pour l’embauche d’un majeur.

Retrouvez sur le portail https://www.alternance.emploi.gouv.fr/accueil la possibilité de publier une offre d’emploi en alternance, simuler les aides et salaires, rechercher des offres d’emplois…